Cette fois, nous partons vers le sud en direction de Rio (mais si nous voulons aller à Rio en voiture depuis ici, il nous faudra environ 14 heures de route).

Nous roulons environ une heure, puis le Pasteur Yvan qui est de nouveau avec nous, nous dit de ralentir, car il faudra prendre directement à droite, juste après la bosse ! Ce que notre chauffeur Junior s’exécute de faire. Une route de terre grimpe dans la montagne et nous roulons pendant une vingtaine de kilomètres dans un paysage magnifique de montagnes et de vallée.

J’ai roulé sur beaucoup de route, mais là, les montées et les descentes sont impressionnantes, en cas de pluie il est impossible de passer.

Nous sommes dans une région, où il n’y a pratiquement pas d’eau ! Venir avec notre robinet est vraiment la solution. Les habitants ont des citernes installées par le gouvernement, ils récupèrent l’eau de pluie. Il y a régulièrement de la pluie pendant les mois de novembre à février, ce qui explique la végétation si verte. Mais le reste de l’année tout devient sec.

La municipalité envoie chaque semaine plusieurs camions citerne pour la distribution de l’eau potable.

Pour arriver à la première maison, nous terminons à pied afin de laisser la possibilité à notre véhicule de monter en étant allégé de nos kilos.

Afin d’expliquer notre robinet, Jean-Marc demande de l’eau, Maria la dame de la maison va la chercher dans sa citerne avec le bidon que nous lui apportons, l’eau est brune!

Et cela sera la même chose dans toutes les maisons. L’eau n’est vraiment pas propre.

Pour ma part, j’essaye de rentrer en conversation avec les jeunes filles ou les femmes. (petit détail important, je comprends beaucoup du portugais, mais je ne le parle pas, car je fais une salade avec l’espagnol). Là, je discute avec une jeune de 16 ans qui est déjà maman. Je me rends compte que les filles très souvent ont des enfants entre 12 et 15 ans. Je vous laisse imaginer tout ce que cela implique dans une communauté, qui est le Père, comment l’enfant sera éduqué, nourri.

De retour à notre base, nous mangeons et une petite sieste.

En fin de journée, les hommes repartent dans une communauté proche d’ici, ils sont accompagnés par une femme. Cette communauté vit dans des conditions de précarité extrême , je ne vais pas donner de détails, mais ce que vous pouvez imaginer est loin de la réalité.

Alors, il se pose la question du pourquoi des personnes vivent de cette manière. La question est bien réelle et nous en sommes concients mais je ne vais pas entrer dans un débat, car ce n’est pas le thème de mon propos.