Dimanche matin, nous partons encore plus tôt, cette fois, nous allons longer le fleuve Jequitinhonha, ne me demandez pas de prononcer ce mot, je n’y arrive pas.

J’ai fait une carte, ce qui vous permettra d’avoir une idée de la région et de nos mouvements, il ne faut pas oublier que les distances sont importantes, puisque le Brésil est 210 fois plus grand que la Suisse.

Nous nous arrêtons chez un Monsieur qui va nous accompagner.

Nous prenons une route de terre. Nous allons être secoués pendant une grosse heure avant d’arriver à la première maison que nous allons visiter.

Nous sommes accueillis par le père de famille, il a eu trois accidents coup sur coup, ce qui explique les broches dans sa jambe.

Comme il n’y a que peu de personnes qui passent dans ces communautés, quand une personne arrive et s’arrête, alors les gens que nous visitons parlent sans faire de pause. Ils nous racontent leurs vies. Dans une autre maison, je discute avec la fille qui me fait découvrir de drôles de fruits, elle grimpe dans l’arbre, je lui dis de faire attention, elle me regarde et me dit d’un air désinvolte :

-« Ne t’inquiète pas, nous avons l’habitude de grimper dans les arbres »

Évidemment, je n’ai pas une quantité d’arbre dans mon jardin ! Je n’ai même pas de jardin.

Sa maman est connue pour le meilleur café de la région, elle nous offre un café. Ici, le café se boit toujours trop sucré pour moi.


Nous allons visiter l’école qui est fermée depuis des mois, mais cela donne l’occasion de voir ce qui pourra se mettre en place par la suite. Puis les hommes vont voir un endroit dans la forêt pour éventuellement trouver une possibilité de capter l’eau. Avant de s’enfoncer dans la forêt, ils se mettent plein de poudre sur les habits et les parties du corps découverte afin d’éloigner les tiques. Je fais de même.

Je reste vers l’école. Arrive un Monsieur d’un âge certain avec sa canne pour marcher et son parapluie pour se protéger du soleil. Il me salue et me parle, j’essaye de comprendre, mais impossible. Puis il part par le chemin que les hommes ont pris, au bout d’un moment il réapparaît me parle et il part !

Puis, nous arrêtons dans un petit village Pedra Grande et pour la première fois, nous sommes contrôlés Covid à l’entrée avec prise de température! Ce village a une particularité, les deux montagnes qui l’entoure ! Une de chaque côté.

Nous devons repartir malheureusement trop vite, mais nous avons encore quelques kilomètres avant de rentrer.

Nous sommes surpris par un orage à notre retour.