L’histoire d’une photo, Comme le matin il fait un peu plus frais, je profite pour sortir et aller sur la plage, regarder le lever du soleil. Donc ce matin, je suis sortie vers 6 heures 45 et j’ai marché un peu. J’ai vu ce bateau et je l’ai pris en photo. Tout à coup, il y avait un homme derrière moi, m’interpellant en disant que je n’avais pas le droit de prendre son bateau en photo. Que je devais lui poser la question. J’ai été un peu surprise par ses propos, car pour moi, un objet (son bateau) qui est dans un lieu public (l’océan) peut être pris en photo. Et en plus au moment de la photo, il n’était pas visible. Il s’en est suivi d’une longue discussion, qui au final fut très positive. Nous avons échangé sur son travail de pêcheur et sur les raisons de mon séjour au Sénégal. Avoir la bonne attitude dans une autre culture que la sienne, n’est pas toujours facile. Les personnes que je croise, ne peuvent pas savoir que cela fait 20 ans que je viens au Sénégal ! Elles ne peuvent pas non plus savoir en me voyant: Que j’habite dans un pays qui n’utilise pas l’euro ! Que j’ai des amis au Sénégal qui me sont très précieux. Que je suis allée, cette fois, manger le thiéboudienne chez Maxime à Dakar et le poulet yassa chez Jean-Baptiste à Johal, Que je suis allée visiter et manger dans le restaurant où travaille Jonas, Que j’ai vu en vitesse Victorine, Que je n’ai pas eu le temps de descendre en Casamance pour visiter Léonie, Comme moi, en croisant des sénégalais, je ne peux pas deviner leurs histoires. Il me faut entrer en contact avec eux et avoir de la patience, attendre qu’ils soient partant pour me raconter une part de leur histoire . Heureusement, ici au Sénégal, je connais quelque mots de Wolof, ce qui aide et ce qui m’ouvre une petite porte sur cette autre culture. Aujourd’hui ce sera encore une grosse journée avec la visite des projets de Demba à Ndiaganiao et la ferme de Beersheba. Nous devons encore rencontrer Jérémie Et ce soir, nous avons déjà réservé le couscous.